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Ah tu verras !
1 mars 2017

Le corps électoral aux ordres ?

Les appels à l'unité entre Hamon et Mélenchon sont de deux sortes et négligent deux problèmes.

Deux sortes.

1) Il y a la peur justifiée d'avoir la droite ou l'extrême droite au pouvoir.

2) Il y a les vieux réflexes politicards d'appeler à l'union sans souci du contenu mais avec le seul souci de maintenir des positions électorales.

Remarque : parmi les personnes qui s'intéressent à la politique il y a toutes les nuances entre 1) et 2).

Dans les deux cas on a intégré ce que les médias dominants, via les sondages (qui ne se trompent jamais), nous présentent comme une évidence : l'extrême droite sera qualifiée pour le deuxième tour.

Deux problèmes.

1) Actuellement la moitié du corps électoral n'a pas encore décidé de son vote à la présidentielle.

2) Peut-on croire que le corps électoral soit aux ordres et que si on disait aux électeurs potentiels de l'un ou de l'autre candidat "votez pour l'autre" ils le feraient automatiquement ? Sans compter que en cas d'accord sans contenu peu de personnes indécises seront convaincues de voter pour le candidat d'une telle union artificielle.

Donc.

1) La peur n'est jamais bonne conseillère si on ne l'accompagne pas de la réflexion.

2) L'appel à l'union sans contenu est contreproductif.

3) Il y a déjà un rassemblement France Insoumise et PCF en soutien de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Il faut que ces deux organisations s'entendent pour les candidatures aux législatives et que dans les circonscriptions où il y a un sortant de l'une il n'y ait pas de candidat de l'autre. Cet accord électoral est légitime puisqu'il suit l'accord sur la candidature à la présidentielle, alors que l'accord PS-Ecologie est dans la logique inverse et apparaît donc comme un marchandage "politicien".

4) Benoît Hamon prétend avoir une légitimité lui venant de la primaire de "La Belle Alliance Populaire" (on ne rit pas ! ). Mais dans les rangs même du PS sa légitimité est mise en cause. Il y a là un fait antidémocratique que les médias dominants sous estiment mais que le corps électoral, à coup sûr, juge très sévèrement. Les organisateurs de la primaire s'étaient engagés à soutenir le vainqueur et ils se défilent maintenant. On peut penser que c'était prévu d'avance mais abuser de la naïvete, vraie ou fausse, de Benoît Hamon et des citoyens qui on participé à la primaire, est inexcusable et irresponsable. La condamnation de ces agissements ne doit pas nous dispenser d'une réflexion tactique : que peut apporter un désistement pour Benoît Hamon dans ces conditions ?

5) Il faut poser et imposer la question du programme. Le prolongement de cette idée est que les organisations qui soutiennent officiellement la candidature de Jean-Luc Mélenchon, en particulier le PCF, soient plus offensives dans ce soutien.

 

 

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