Marc Blondel interpelle le Premier Ministre, grenouille de bénitier

Marc Blondel, Président de la Libre Pensée, interpelle le Premier Ministre

Monsieur François FILLON

                                                                                  Premier Ministre

                                                                                  Hôtel Matignon

                                                                                  57, rue de Varenne

                                                                                  75007 PARIS

                                                                                  Paris, le 19 avril 2011

Monsieur le Premier Ministre,

Si l’information délivrée par le journal le Figaro est exacte, vous seriez appelé, Monsieur le Premier Ministre, es qualité, à vous rendre, le 1^er mai, traditionnellement nommée « journée internationale des travailleurs », au Vatican afin d’assister à la béatification du Pape Jean-Paul II.

Monsieur le Premier Ministre, au nom de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, il m’appartient de vous marquer, officiellement, notre désapprobation.

En effet, nonobstant les engagements philosophiques ou religieux qui sont les vôtres, vous représentez, de par vos fonctions, la Nation française qui est, officiellement, républicaine et laïque. A ce titre il vous appartient de marquer une neutralité lors de vos interventions officielles.

D’ores et déjà je tiens à préciser qu’il ne peut être question d’assimiler le Vatican à un Etat, la pratique internationale m’a appris que le Saint-Siège était considéré comme observateur dans les réunions officielles de l’ONU et de ses satellites et non comme un Etat, il n’y a pas de Nation vaticane. D’ailleurs, lorsque le représentant du Vatican se déplace dans les pays étrangers, il revendique un déplacement pastoral.

Par ailleurs, la béatification de Jean-Paul II représente une décision interne aux pratiques de la religion catholique qui ne saurait être imposée et respectée par les citoyens non croyants ou d’une autre religion.

Au moment où la laïcité dans notre pays fait l’objet d’utilisations diverses et variées, il me semble, Monsieur le Premier Ministre, que votre participation es qualité serait une maladresse.

Vous remerciant de l’intérêt que vous porterez à la présente je vous adresse, avec mon respect, l’expression de mes sentiments républicains et laïques.

                                                                                              Marc BLONDEL

                                                                                              Président