Larmes de crocodile

Enfant, je n'ai jamais cru que les crocodiles pleuraient après avoir mangé leur proie.

Maintenant, une ministre des affaires sociales (la dérive dans la dépendance américaine de l'Italie fait que l'on appelle ce ministère le welfare) qui pleure en annonçant les mesures d'austérité, des mesures qui vont faire pleurer d'angoisse, de douleur, de faim des gens du peuple, cette ministre-là me dégoûte.

Ah, tous ces gens de l'oligarchie et tous leurs valets, qui réclament des mesures courageuses ! Elles ne sont courageuses pour eux que parce qu'elles ne s'appliquent qu'aux autres, au peuple.

Ainsi le Kaiser Guillaume, à l'issue de la première guerre mondiale, après cet innommable carnage, avait le courage de dire : « je ne voulais pas cela »

Ainsi, Michael Moore faisait remarquer aux députés américains qu'aucun de leurs enfants, aucun, n'était envoyé en Irak ; on peut être courageux avec la peau des autres.

Ainsi Giscard d'Estaing avait le toupet de dire à Mitterrand : « vous n'avez pas le monopole du coeur », alors qu'il mettait en place une politique d'austérité, qui se perpétue depuis et qui a fait et fait souffrir tant de gens.

Ainsi Mitterrand pouvait dire à Fabius, chargé de régler la crise de la sidérurgie lorraine, « soyez cruel », voulant dire qu'à regret il allait mettre en oeuvre des mesures qui allaient faire mal au peuple.

On pourrait continuer la liste de tous ces actes « courageux » des puissants.

Et ils continuent, Sarkozy, Merkel, Monti,...et leurs complices sociaux démocrates.

Qu'ils s'en aillent tous !