Les larbins de l'oligarchie financière

Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers, est un « grand commis de l'Etat », comprenez : un technocrate aux idées politiques très rose pâle.
Le rose lui permet d'être proche de F. Hollande, le pâle d'avoir été ministre de Sarkozy.
Ce 12 décembre 2011, il était invité à France Inter pour commenter "l'accord" au sommet des chefs d'Etat européens.
Il a noyé le poisson en débitant des sornettes qui se veulent techniques. On aurait dit qu'il se prenait pour un charmeur de serpents.
Comme toujours, les sous fifres technocrates expliquent tout par des questions techniques en évitant comme la peste des considérations politiques (et voilà pourquoi votre fille est muette). En somme, pour lui, ce que les chefs d'Etat ont décidé est simple, évident, donc efficace (on se demande pourquoi ils ne l'ont pas fait avant). Mais le serpent que je suis a tout de même pu échapper à l'hypnose et retenir quelques points.
Pourquoi notre technocrate rose pâle se félicite-t-il de l'accord ?
     L'accord c'est l'imposition de la « règle d'or » en se passant de l'avis des peuples concernés, donc triple A, Austérité, Austérité, Austérité.
     L'accord c'est l'imposition de la « règle d'or » en se passant de l'avis des instances élues des pays concernés, donc triple A même en cas d'élections non favorables pour l'oligarchie financière.
     L'accord c'est la punition financière automatique d'un pays qui ne respecterait pas la « règle d'or ».
Il a regretté que le Royaume Unis n'ait pas signé l'accord en déclarant que Cameron a cédé au lobby de la City (paradis fiscal à l'intérieur de l'Europe). J-P. Jouyet souligne ainsi malgré lui la toute puissance de l'oligarchie financière. Le RU veut continuer à bénéficier du marché unique sans avoir les inconvénients de la zone euro, mais ceci est trop politique pour Jouyet, donc il ne l'a pas dit.
Il a ânonné le dogme de l'indépendance de la Banques Centrale Européenne puis le dogme de la liberté des prix, autrement dit le dogme de l'indépendance de la sphère économique par rapport au pouvoir politique. Donc il continue à vouloir ce qui est la cause essentielle de la crise.

Voila dans quoi veut nous embarquer Sarkozy ! Jouyet s'en félicite, petit larbin de l'oligarchie financière.

Remarquons que la réaction de F. Hollande sur l'accord est très ambiguë : il veut le renégocier parce qu'il n'est pas assez précis (??). Il n'en voit pas la brutalité libérale.

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