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Ah tu verras !
19 mars 2020

Les fautes des gouvernants.

Comment le monde politique devra être et sera jugé par rapport à la crise du coronavirus ?

Premièrement et fondamentalement les partis et courants politiques qui ont exercé le pouvoir ces dernières décennies et dont le alpha et le oméga idéologique a été le désengagement de l'État avec pour conséquence assumée (les macroniens aiment bien cette expression : "j'assume" qui semble dans leur bouche vouloir dire "je le fait et je vous emmerde") la mise à genou du service public, en particulier le service public de santé, ils doivent être condamnés, et pas seulement politiquement mais aussi pénalement. Les macroniens auront une grande place sur les sellettes des tribunaux populaires qui devront évaluer la responsabilité de chacune et chacun. Mais n'oublions pas que les suppressions de lits d'hôpital sous Hollande n'ont rien à envier à celles sous Macron. Le sous-équipement évident, l'impréparation face à une crise imprévisible dans sa forme mais qui aurait dû faire partie des préoccupations des dirigeants politiques, autant de charges qui pèsent sur ces dirigeants. Combien de milliards dépense-t-on pour se préparer à la guerre ? Combien de milliards aurait-on dû dépenser pour la recherche fondamentale ? Combien de suppressions de crédits ? Des chercheurs en sont réduits à organiser des lotos pour financer leurs recherche.

Deuxièmement quelles ont été les actions et réactions du gouvernement après le début de la crise coronavirus en Chine ?

De la part des macronistes il y a eu ignorance volontaire puis minimisation du problème. L'axe politique était faire passer le plus vite possible la réforme des retraites avant les municipales, éloigner donc le plus possible l'adoption d'une loi contestée très largement par l'opinion de l'élection présidentielle. Dans leur vision politique la campagne pour l'élection présidentielle commencerait par l'acte 2 du quinquennat Macron après les élections municipales. Mais la crise sanitaire prend de l'ampleur, devient mondiale. Le gouvernement continue à privilégier une attitude attentiste, son activité étant principalement absorbée par le passage en force de la loi sur les retraites. Quelques jours avant le premier tour des municipales Macron semble enfin prendre la crise au sérieux mais ses déclarations, qui sont tout de même une condamnation de sa propre politique, restent contradictoires dans les mesures concrètes qui sont proposées à la population. On ferme les écoles mais trois jours plus tard, on ne prévoit pas grand chose pour les salariés et les sans emploi. Surtout on maintien les élections municipales : l'abandon du calcul politicien n'est pas de mise.

Les déclarations d'Agnès Buzyn, ministre de la santé jusqu'en février, sont un véritable coup de tonnerre. L'écho de ce coup de tonnerre ne se fait pas encore entendre dans les médias dominants au service du macronisme. Cependant il sera difficile d'ignorer ces déclarations. Donc cette ministre de la santé dit en janvier au président de la République et au Premier Ministre que la crise du coronavirus est une pandémie, que les élections municipales ne pourront pas se tenir. Macron et Philippe préfèrent le calcul politicien : ignorer la crise, passage en force de la loi sur les retraites, maintien des élections municipales. Cela a occasionné un retard dans la lutte contre la pandémie, retard qui coûte des milliers de vies humaines.

Oui, il y a matière à traduire le président de la République et son gouvernement devant un tribunal populaire.

 

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