Deux logiques dont une mortifère.

La crise sanitaire met en évidence l'urgence de réflexion sur une problématique dans le domaine de l'activité économique. Cette réflexion est déjà bien avancée dans les cercles anticapitalistes.

Deux logiques s'affrontent, une anticapitaliste et une adepte du capitalisme financier. Jusqu'ici la logique du capitalisme financier a imposé sa loi.

Quelles sont ces deux logiques ?

Prenons par exemple le domaine des transports.

La logique anticapitaliste consiste à évaluer les besoins, transports en commun, transport de marchandises, etc... Puis étudier les financements pour satisfaire ces besoins. On les satisfait alors dans la mesure du possible. Le but est satisfaire un besoin, le moyen est la finance.

La logique du capitalisme financier consiste à évaluer la possibilité de faire du profit à partir des besoins en matière de transport. Le but est la finance, le moyen est la satisfaction du besoin.

On pourrait multiplier les exemples.

Un qui est en plein dans l'actualité est celui de la santé. Malheureusement plusieurs scandales ont montré que dans ce domaine la logique financière a gravement nui à l'intérêt général. Les grands laboratoires se préoccupent plus du rendement financier de leur recherche que de l'utilité de cette recherche. Ainsi des brevets bloquent l'utilisation massive de molécules utiles, des molécules utiles non protégées par des brevets sont volontairement abandonnées. Les hôpitaux doivent de plus en plus se plier à des exigences financières qui les privent de moyens pour répondre aux besoins de santé.

Les politiques néo-libérales imposées aux peuples favorisent la logique financière par, d'une part la mise à genoux des services publics, d'autre part par les privatisations. Aucun domaine d'activité n'échappe à cette politique.

L'axe principal de la nouvelle politique nécessaire est donc de s'opposer aux privatisations et au contraire de procéder aux nationalisations des grandes entreprises

La logique du capitalisme financier est mortifère. Dans le domaine médical cela saute aux yeux. Mais dans les autres domaines, transports, logement, éducation cette logique fait aussi des ravages en terme de pollution, mal vivre, maladies professionnelles ou mentales, etc...

Il faut que la logique anticapitaliste s'impose. Une prise de conscience populaire est nécessaire et possible.