Mitterrand. Troisième partie

22 avril 1988, deux jours avant le premier tour de la présidentielle dont les candidats principaux sont Mitterrand et Chirac, éclate l'affaire d'Ouvéa. Des indépendantistes kanaks voulant occuper une gendarmerie perdent les pédales et tuent des gendarmes. Ils fuient en prenant en otage d'autres gendarmes.

Commence alors une opération digne des pires guerres coloniales, opération surdimensionnée, qui se termine par une tuerie barbare. Les kanaks ont tué des gendarmes dans la confusion d'une action qui tourne mal, l'armée française tue ces kanaks de sang froid, ils sont exécutés d'une balle dans la tête après passage à tabac.

Les détails de l'opération n'ont pas été reconnus officiellement mais il y a suffisamment d'éléments pour dire qu'il s'agit d'une action de guerre passible de condamnations par la justice.

Chirac et sa bande, dont B.Pons ministre des DOM-TOM, ont pensé utiliser cette affaire qui tombait en pleine élection présidentielle, ils ont cru que leur « fermeté » criminelle serait payante. La suite prouva que leur calcul était faux.

Mais si l'attitude de Chirac me révulse, celle de Mitterrand me révulse tout autant car cette action de guerre n'a pas pu se mener sans son accord. Il a laissé faire et il n'a pas assumé la responsabilité. Il avait compris que Chirac faisait fausse route. Au lieu d'empêcher le carnage, il en a tiré parti.

Au deuxième tour je n'ai pas voté Mitterrand.