Les milices privées sont à nos portes

Un article dans le Progrès de Lyon du 23 décembre 2011 nous apprend que la base militaire aérienne 278, localisée dans l'Ain, près d'Ambérieu en Bugey, « expérimente l’externalisation… de sa propre sécurité ». C'est une conséquence de la révision générale des politiques publiques de 2007 qui prévoyait la réduction des effectifs des armées.

Avec la grève en cours dans les aéroports, l'opinion publique a découvert que le contrôle des bagages est confié à des entreprises privées. On apprend maintenant que la sécurité de l'armée est aussi confiée « au marché », comme ils disent.

La solidarité avec les travailleurs exploités par ces entreprises de sécurité doit être sans faille. Leurs revendications sont de l'ordre de 0,50€, oui, 50 centimes, par billet d'avion vendu. Sarkozy et ses ministres parlent de prise d'otage des passagers : quel culot, quel mépris ! Ils le paieront !

Mais cette solidarité ne peut pas éviter de poser la question de la privatisation de ces missions.

Si l'armée elle-même confie sa sécurité au privé, alors nous allons vers la constitution de milices privées, par quartier, par cité, par village. C'est un véritable danger mortel, un vrai recul de civilisation.

Vraiment, le capitalisme pourrit tout.