Quand nos idées avancent

Notre honte présidentielle se fait traiter de Nicolas Le Pen par le journal américain"Wall Street Journal". Le président du groupe de droite au parlement européen se demande qui est le candidat de l'extrême droite, Le Pen ou Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy a poussé les limites de la démagogie, de la mauvaise foi, du cynisme politique si loin qu'il lui sera conservé une place dans l'Histoire de France, une place peu enviable.

Dans son capharnaüm de propositions, idées à la petite semaine ou idées dangereuses, il faut distinguer deux parties.

Une est la volonté pratiquement explicite de braconner dans l'électorat du Front National. C'est la partie dangereuse car il banalise ainsi des idées de racisme, de xénophobie, d'égoïsme. Ces idées, particulièrement en temps de crise économique ont le double inconvénient de désigner des boucs émissaires et de détourner l'attention des vraies causes de la crise. Par exemple le « déficit » de la Sécurité Sociale, n'a aucune commune mesure avec la fraude de certains assurés, et ces assurés fraudeurs ne sont pas tous des étrangers.

L'autre est l'hommage du vice à la vertu. Les idées du Front de Gauche, qui nous valaient des péremptoires « populistes » gagnent des électeurs, avancent dans les débats. On ne peut plus les ignorer. Sarkozy en ce domaine pratique la même récupération que François Hollande. Et que j'annonce une taxe supplémentaire sur les hauts revenus, sur les capitaux, sur les exilés fiscaux.

Et que j'annonce une renégociation de traités européens, une mise en cause de traités existants, une menace de désobéissance envers l'Union Européenne.

Certes, ces récupérations ne sont que des édulcorations de leurs projets politiques réels, mais elles montrent la validité des idées et propositions du Front de Gauche.

Tous les candidats, tous, viennent récupérer des idées, des thèmes, dans le programme du Front de Gauche. C'est une première réponse concrète à tous ceux qui nous disaient, et nous disent encore, qu'il est inutile de faire campagne, qu'il faut se rallier au candidat de « gauche », qu'il faut éviter un nouveau 21 avril.

Il nous reste à continuer pour que les propositions du Front de Gauche gagnent.

Les présidentielles ne sont pas la fin du débat et nous serons au second tour, ne serait-ce que par la prégnance de nos idées et propositions.

En vérité, nous sommes au début d'un processus.

Notre combat continuera pour le pouvoir d'achat des salariés, contre le chômage, pour la retraite à 60 ans à taux plein, pour une vraie justice fiscale, pour une planification écologique base d'une ré-industrialisation de la France.

L'instauration de la Sixième République sera aussi notre combat, avec d'autres, avec le peuple.

Dès ce dimanche, 18 mars, allons reprendre symboliquement la Bastille.

Appel du Front de Gauche 

Reprenons La Bastille, le 18 mars, manif et meeting à Paris

Un car partira de l'Ain , 07h00 de Bourg en Bresse, Inscriptions au 04.74.22.15.23