Le Boucher appelle à la "guerre au cochon"

Revenons aux fondamentaux.

Non que les tueries horribles, inacceptables, de Montauban et Toulouse ne soient pas un sujet important sur lequel il faut méditer.

Mais les actes ignobles et fous d'extrémistes, en Norvège, en Afghanistan, en France, etc, sont à resituer dans un contexte politique délétère, particulièrement en France, où Nicolas Le Pen (dixit le Wall Street Journal) a beaucoup fait, avec son acolyte Guéant, pour exacerber les réflexes de peur, d'exclusion, de haine entre les Français.

Il y a différentes manières de tenter de dresser les différentes catégories de Français les unes contre les autres.

La méthode directe, est celle du Front National. On la connaît bien. Sarkozy s'en inspire trop souvent.

D'autres méthodes utilisent des pseudo arguments économiques. Par exemple, c'est encore une spécialité de Sarkozy, dresser les salariés du secteur privé contre les salariés de la fonction publique, ou encore dresser les salariés sous payés (ils sont des millions) contre les plus pauvres qu'eux.

Le journaliste Éric Le Boucher, spécialiste en économie, en invente une autre. Dans un débat sur France Culture il veut situer les problèmes économiques de la France dans l'opposition entre vieux et jeunes, entre retraités et salariés, l'argumentaire étant accompagné de propos insultants contre J-L. Mélenchon. En bon journaliste d'un journal patronal, Les Échos, il défend bien les intérêts de ses maîtres. Il veut détourner l'attention de la responsabilité de l'oligarchie financière dans la crise économique qui est à la fois prétexte et moyen de faire subir aux peuples les reculs inédits et impensables de niveau de vie. Oui, l'humanité dans son ensemble connaît un phénomène inédit : la nouvelle génération vit, dans l'ensemble, matériellement plus pauvrement que la génération précédente.

Il faut être Le Boucher pour y voir la main des retraités.