Qui est pire que Sarkozy en 2012 ? Copé en 2017 !

Quelques réflexions à partir d'une discussion, fin du mois de mars, avec un collègue fervent du « vote utile » pour François Hollande au premier tour.

Il n'y a aucune adhésion de sa part à la « ligne générale » de F. Hollande. Sa seule motivation est battre Sarkozy. Il me dit qu'il est prêt à aider le Parti Socialiste pour la campagne des présidentielles mais qu'après, on va voir ce qu'on va voir ! Les socialistes n'ont qu'à bien se tenir.

A sa question : « qui est pire que Sarkozy ? » je n'ai su répondre sur le moment que : « Marine Le Pen ». Il pensait en tirer argument pour le « vote utile ».

L'élimination politique de Nicolas Sarkozy est la condition nécessaire mais très insuffisante pour affronter la crise économique. Crise économique qui n'est pas une catastrophe naturelle mais qui est la guerre déclarée de l'oligarchie financière contre les peuples. En France cette attaque peut se caractériser par les propos de Denis Kesler, grand patron du CAC 40 :  « Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ». Il veut dire : effacer toutes les conquêtes sociales, retraite, congés payés, contrat de travail, allocations familiales, sécurité sociale,...du moins ce qu'il en reste après les cinq ans de présidence Sarkozy.

Face à cette attaque frontale, résolue, les objectifs d'un changement sont d'une importance capitale. En particulier ces deux objectifs :

1) Les difficultés dues à la pauvreté, à la précarisation, qui touchent de plus en plus de salariés, de cadres, de chômeurs, de jeunes, de retraités, doivent être levées. L'augmentation des salaires, particulièrement du SMIC, le rééquilibrage du partage des richesses en faveur des travailleurs et au détriment des capitalistes, constituent une nécessité impérieuse qui ne peut pas attendre la fin du quinquennat.

2) Sortir des institutions de la Cinquième République, coup d'état permanent (dixit Mitterrand), car ces institutions sont un obstacle à la participation active des citoyens à la direction du Pays. Cette participation active est une nécessité morale mais aussi pratique dans le contexte de crise économique que nous connaissons. Il faut sortir de ce système de pouvoir personnel qui prétend avoir la légitimité du suffrage universel alors que ce suffrage est dévoyé. L'abstention trop importante vu l'enjeu est le symptôme de ce dévoiement. Une assemblée constituante donnant les institutions de la Sixième République est un objectif qui est partagé aussi par de nombreux membres du Parti Socialiste.

Le vote de gauche du 22 Avril ne peut pas se faire en négligeant ces objectifs.

Qui est pire que Sarkozy ? Jean-François Copé en 2017 !

C'est ce que peut nous apporter le « vote utile », un vote sans adhésion.

Au premier tour le vote utile est de mettre en avant des objectifs de gauche !

Votez le 22 Avril pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.

Votez pour le programme « l'humain d'abord ».