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Ah tu verras !
16 janvier 2013

Mali, une illustration de la stratégie du choc

Non, au Mali il n'y a pas de pétrole, il n'y a pas d'uranium, il n'y a pas des ressources énormes en eau souterraine, des terres cultivables... Non, tout cela n'est pas convoité par les multinationales françaises, qataries, américaines... Non, il n'y a pas de projet franco-américain de transformer la plateforme aéroportuaire de Tassalit en une vaste base militaire stratégique.

Donc l'intervention française n'a d'autre but que de s'attaquer aux terroristes islamistes. C'est notre président qui nous le dit. Et il nous le dit depuis les Emirats Arabes Unis, qui comme le Qatar et surtout l'Arabie Saoudite, alliés privilégiés de la France, sont les principaux pourvoyeurs de fonds et principaux soutiens des terroristes islamistes.

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur les raisons et responsabilités des gouvernements américain, français, etc...qui font que l'on se trouve dans une situation aussi dramatique au Mali.

Tout cela est bien décrit dans La Stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre de Naomi Klein.

Mais le cynisme n'a d'égal que l'impunité qui est due à un système médiatique dominant univocal.

Ainsi Khaddafi a pu être reçu avec les honneurs à l'Elysée pas très longtemps avant d'être déclaré ennemi n°1 de la France. On ne regrette pas Khaddafi mais on regrette que la situation de la Libye est pire que sous la dictature. On regrette que c'est la guerre en Libye qui a largement contribué à aggraver la situation au Mali.

Ainsi Bachar El Assad a pu être invité avec les honneurs au défilé du 14 juillet pas si longtemps avant d'être déclaré le pire dictateur de l'Histoire. On ne regrettera pas El Assad. On regrette que les islamistes noyautent l'opposition syrienne, qu'ils sont armés par l'Arabie Saoudite et Qatar, que le peuple syrien paye et payera cher une « libération » dirigée par les islamistes financés par les alliés de la France et des Etats Unis.

Ainsi, même en politique étrangère, nous n'avons plus Sarkozy, mais, hélas, nous avons encore le sarkozysme.

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