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Ah tu verras !
27 août 2022

Enseignement. Rien de nouveau sous le soleil mais il faut préciser.

 

Ce qui a toujours été la règle en matière de recrutement d'enseignants, comme pour le reste de la fonction publique, est la contrainte budgétaire imposée par les différents gouvernements de droite et de "gauche". Ainsi on ne part pas des besoins pour établir un budget mais on impose l'austérité qui aboutit donc à la reconduite voire l'aggravation de la situation.

Au moment du baby boom les besoins en recrutement étaient énormes et tous les postes au concours étaient pourvus. Un collègue retraité de 85 ans m'a dit que lorsqu'il a passé le CAPES, on a supprimé l'écrit, tout le monde était admis à passer l'oral. Mais même à ce moment là les besoins étaient sous évalués de telle sorte que le nombre de postes aux concours étaient insuffisants et on recrutait des maîtres auxiliaires, aujourd'hui appelés contractuels.

À d'autres moments de moindre pression démographique la logique budgétaire est restée la règle et on a adapté le recrutement à la situation par des fermetures de classes et par du recrutement de maîtres auxiliaires.

Le problème du déclassement salarial du corps enseignant vient percuter le problème du recrutement. Dans certaines matières les candidats aux concours ne sont pas assez nombreux ce qui contribue à perpétuer le recrutement d'auxiliaires.

L'auxiliariat est donc une conséquence de la politique budgétaire du gouvernement qui presse à la fois sur le nombre de postes mis aux concours et sur les besoins réels de l'Éducation Nationale.

Malgré le recrutement d'auxiliaires l'insuffisance du nombre d'enseignants contribue à rendre la situation de l'Éducation Nationale très préoccupante.

Comme dans d'autres domaines, par exemple pour la santé avec le manque de personnel dans certains secteurs et certaines régions, les mesures immédiates sont nécessaires. Titularisation des auxiliaires, arrêt de la sous estimation du nombre de postes aux concours, augmentation salariale conséquente pour les enseignants.

Ces mesures immédiates doivent s'accompagner d'un plan : diminution drastique du nombre d'élèves par classe, multiplication des filières et développement de l'enseignement technique, revalorisation importante et pérenne du métier d'enseignant.

Nous sommes loin des non-propositions de Macron qu'il a le toupet de présenter comme des pistes de solution.

Dernier point, la mise en difficulté du système éducatif, comme du Service Public en général, correspond à un plan explicite de la Commission Européenne : la privatisation !

La privatisation, dans la logique des politicards au pouvoir, est à la fois économie pour les finances publiques et source de profit pour la finance privée.

Logique mortifère suivie à la lettre par notre Macron national !

 

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