Utilisation stalinienne d'un tweet

Un journaliste, Daniel Schneidermann, fait un travail sur Doriot, le communiste tristement célèbre devenu nazi.

Doriot n'est pas devenu nazi du jour au lendemain : il a été un dirigeant communiste de haut niveau. Puis sa trajectoire politique a dérivé vers l'immonde. C'est une trajectoire.

Ce journaliste dit que dans la trajectoire politique de Fabien Roussel, si on se base sur ce qu'il dit, sur ce qu'il met en valeur dans ses déclarations, la France du travail et la France des alloc, etc...il y a du Doriot. Ce n'est pas dire que Roussel c'est Doriot.

L'étude de la trajectoire politique ne permet pas de présupposer la destinée. Mais elle doit être prise en compte dans le débat.

Par exemple, accuser Robert Hue d'être de droite quand il dirigeait le Parti Communiste Français aurait été malhonnête mais les critiques sur sa trajectoire étaient justifiées puisque le voila macronien convaincu.

Les dirigeants du Parti Communiste Français suivent une ligne politique qui n'est pas claire. NUPES oui si cela permet d'avoir des élu-e-s mais pas NUPES après.

Ainsi ce manque de clarté, difficile à faire passer dans l'opinion, malgré les bons points médiatiques généreusement attribués à Roussel par les médias dominants, nécessite pour la direction du PCF de faire feu de tout bois dans la campagne anti NUPES et anti LFI.

Sophia Chikirou a répercuté un tweet de Schneidermann et tout l'appareil du PCF se met en roue libre dans des accusations hors de propos. Appel à la haine, scandaleux propos, inadmissible, ce sont les accusations délayées dans des diatribes médiatiques contre Chikirou.

C'est une utilisation de type stalinien que la direction du PCF fait d'un simple tweet.