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Ah tu verras !
3 janvier 2012

Les idées qu'on pille sont bonnes

Le pillage des idées est en politique un bon signe pour le camp qui se fait piller.

Taxer les capitaux, mettre au pas l'oligarchie financière, ordonner aux banques de ne plus spéculer, légiférer contre les délocalisations, lutter contre les paradis fiscaux, rôle de la Banque Centrale Européenne, fonctionnement de l'Union Européenne, etc...Bref, redonner la main au pouvoir politique face au pouvoir économique.

Que de quolibets, de haussements d'épaules, de péremptoires « populistes » nous a valu la mise en avant de ces thèmes. Que de temps perdu.

Bayrou qui aime à dire qu'il y a des bonnes idées à gauche et à droite, montre l'exemple en reprenant un slogan d'il y a trente ans de Georges Marchais : « produisons français ».

Mais piller à ce point est-ce sérieux ?

N. Sarkozy avait montré la voie : s'approprier Jean Jaurès et Guy Moquet, indigne et gonflé. Indigne et gonflé aussi ce quarteron de socialistes qui l'ont rejoint, toute honte bue.

M. Le Pen n'est pas en reste. Elle « découvre » les problèmes économiques du peuple. Mais elle n'y voit qu'une seule cause : l'immigration.

Ces deux là se concurrencent dans la méthode, récupérer les idées du camp opposé, mais aussi dans la promotion d'idées xénophobes.

Le pillage se fait aussi par les concurrents, particulièrement par les socialistes.Il est vrai que A. Montebourg et B. Hamon ont pris des positions convergentes avec celles du Front de Gauche, à tel point que d'aucuns se demandent ce qu'ils font encore au PS. Mais même M. Rocard, dont le libéralisme économique a fait sa réputation, dans un article du Monde aujourd'hui 3 janvier 2012, ne parle que de mettre au pas les banques, la BCE, de donner toute sorte de solutions techniques pour résoudre le problème de la dette publique.

La limite du pillage est que les solutions proposées, soit elles sont hors sujet, soit elles ne sont pas bonnes car les « pillards » de droite et de « gauche » ne veulent pas identifier les causes de la crise. Par exemple, Rocard, dans son article, prend bien soin de dire que les traités européens ne doivent pas être remis en cause. Il demande même la négociation d'un nouveau traité qui serait donc dans le prolongement de ceux imposés aux peuples européens malgré les référendums de 2005 en France et aux Pays Bas.

Il est certain que le combat des forces anticapitalistes, et particulièrement du Front de Gauche, oblige les autres courants, droite, extrême droite et « gauche » à prendre en compte des idées qu'ils ont combattu ouvertement. Certes, ils les combattent toujours, mais en reculant. C'est une énorme satisfaction pour les militants anticapitalistes.

Le programme du Front de Gauche, "l'humain d'abord" est en librairie à 2€ seulement.

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