Le djihadisme, dommage collatéral des guerres occidentales ? Ou résultat d'une stratégie ?

Généralement les guerres ou interventions plus limitées menées par les puissances dominantes ont pour but d'empêcher qu'un pays se libère de la soumission à ces mêmes puissances dominantes. Si elles ne peuvent pas empêcher directement la mise à bas d'un dictateur, elles pratiquent le pourrissement de la situation, quitte à alimenter plus ou moins ouvertement des mouvements terroristes. Ce schéma semble caricatural mais les situations très diverses peuvent s'analyser en s'inspirant de ce schéma.

L'intervention peut être directe, voire constante, pour soutenir le pouvoir en place, voir la « Françafrique ».

Elle peut être de diversion en pourrissant la situation, la Libye, la Syrie en sont des exemples : les dictateurs en place ont été reçus à l'Elysée, mais quand leurs régimes n'ont plus pu être sauvés, on a « découvert » qu'ils étaient d’épouvantables dictateurs et, sous prétexte de les combattre, on a détruit ces pays et on a créé les conditions de l'émergence de mouvements djihadistes.

Elle peut être de subversion quand un pouvoir défavorable à la soumission aux puissances dominantes s'installe. Là, même quand la démocratie a donné la légitimité à ce pouvoir, le pourrissement est organisé y compris en créant et en entretenant des groupes factieux, terroristes.

Donc le djihadisme est plus le résultat d'une stratégie qu'un dommage collatéral.